Avant d’aller dormir
Ecrit par S. J. Watson, traduit par Sophie Aslanides.
2011.
Quatrième de couverture :
À la suite d un accident survenu une vingtaine d années plus tôt, Christine est aujourd hui affectée d un cas très rare d amnésie : chaque matin, elle se réveille en croyant être une jeune femme célibataire ayant la vie devant elle, avant de découvrir qu elle a en fait 47 ans et qu elle est mariée depuis vingt ans. Son dernier espoir réside dans son nouveau médecin, Ed Nash. Celui-ci lui a conseillé de tenir un journal intime afin qu elle puisse se souvenir de ce qui lui arrive au quotidien et ainsi reconstituer peu à peu son existence. Quand elle commence à constater de curieuses incohérences entre son journal, ce que lui dit son entourage et ses rares souvenirs, Christine est loin de se douter dans quel engrenage elle va basculer…
Avant d’aller dormir m’a offert quelques heures de lectures fortes agréables, et me voici à présent – stéréotype de la lectrice gourmande et avide de mots – déçue d’avoir refermé cet ouvrage aussi rapidement!
J’hésite à qualifier ce texte de « thriller », mais sans hésitation il s’agit d’un roman psychologique à suspense. Nulle enquête policière et très peu d’action : l’histoire repose sur des bribes de souvenirs et les dires de quelques personnages que Christine – amnésique, incapable chaque matin de se souvenir des vingts dernières années de son existence – va retranscrire dans un journal sur conseil de son médecin. Un excellent conseil, puisque cet exercice journalier va progressivement l’aider à recouvrer certains souvenirs. Cependant, son gribouillage nocturne mettra également en évidence certaines incohérences entre les dires de son époux et ce qu’elle croit se souvenir. Un affrontement permanent et angoissant se met alors en place, un jeu machiavélique entre vérité et mensonges : je n’ai eu de cesse de m’interroger. Qui ment? S’agit-il d’un complot? Son époux est-il schizophrène? Christine est-elle paranoïaque? Ou tout simplement, très imaginative… La mécanique de ce texte est excellente, car elle enchaîne le lecteur aux angoisses du personnage et l’oblige à se méfier de tous. Même de la narratrice.
Le texte présente certes quelques longueurs, notamment par certains aspects répétitifs du journal que tient Christine, il s’agit cependant d’un mal nécessaire : l’ensemble du journal contribue à créer une ambiance pesante, un mal-être épais. Je ressentais véritablement l’angoisse de Christine, et lorsque celle-ci avait le sentiment de devenir folle, j’avais moi-même l’impression d’être aspirée dans un tourbillon.
J’étais tellement absorbée par l’histoire que j’en ai oublié l’écriture, le style de l’auteur! Toutefois, pour en être arrivée à un tel résultat sur moi, la plume de S. J. Watson ne peut être que très fluide et efficace. Ce fut une lecture très agréable !
Malgré mon sentiment positif, je déconseillerais cet ouvrage aux habitués du genre et aux lecteurs friands d’action ! Je n’ai certes pas anticipé la fin, malgré mes nombreuses hypothèses, mais je n’avais que très peu expérimenté ce genre de romans ! Les seuls ouvrages à suspense que j’ai lus à part celui-ci étant Robe de mariée et Cadres noirs, écrits par Pierre Lemaitre. Post-lecture, je dois avouer que ce roman ne présente pas beaucoup d’originalité et que son schéma est assez classique ! Un très bon roman pour les novices comme moi !
« Que sommes-nous d’autre que la somme de nos souvenirs ? »
Merci pour ta gentille visite
Je viens juste d’avoir ce livre par une amie
Je n’ai pas encore commencé la lecture
Douce fin de semaine
Merci Dany pour ton passage et ton petit mot :) Tu me donneras tes impressions sur cette lecture? J’aime beaucoup parager autour d’une oeuvre !
Bon début de semaine et à bientôt :)
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