Trois définitions de l’amour

 

Trois définitions de l’amour


Ecrit par Caroline Bongrand

Publié le 21 mars 2013 chez Robert Laffont.

Format broché, 355 pages.

 


 

Trois définitions de l'amour

 

Gilles, chimiste à New York dans une multinationale de cosmétiques, reçoit une commande extraordinaire : créer le parfum qui rend immédiatement et absolument amoureux. Délire de créateur ou intuition géniale ? On raconte qu’une fleur pourrait être à l’origine d’une telle fragrance… Si elle existe vraiment, c’est l’un des secrets les mieux gardés de la planète.


L’amour, Gilles connaît : il va se marier dans quelques jours avec Ina. Mais ses investigations vont bouleverser sa vie personnelle.


Parti en Chine à la recherche de la fleur, volontaire mais en proie au doute, Gilles ne tarde pas à comprendre que, dans cette quête éperdue de l’amour absolu, il risque de tout perdre.

 

 


 

Trois définitions de l’amour est sorti le 21 mars 2013 aux éditions Robert Laffont. La quatrième de couverture est très joliment écrite, si bien que je me suis laissée séduire par ses promesses. Le roman semblait tout doux, tout mignon, une jolie histoire d’amour, de fleurs et de parfums, le tout relevé d’une pincée d’aventure. Un résumé très prometteur et enthousiasmant ! Malheureusement, les premières pages eurent tôt fait de me faire déchanter et les pages suivantes s’accordèrent avec cette première impression. Je suis déçue, déçue, déçue ! Déçue parce que Caroline Bongrand avait de très jolies idées mais que sans de solides fondations, les plus belles oeuvres s’effondrent ! Déçue parce que la quatrième de couverture présentait fort agréablement ces jolies idées, ainsi je doute que ce soit l’auteur qui ait rédigée cet alléchant résumé – or, personne d’autre que l’auteur ne devrait rédiger une quatrième de couverture censée illustrée le contenu d’un roman ! Déçue parce je pense sincèrement que le récit aurait pu être efficacement retravaillé, ce qui m’aurait évité une si grande déception !


Lorsque je commençai ma lecture, j’avais envie d’une lecture légère et agréable, d’une jolie histoire d’amour pour rêver à des bonheurs oubliés, d’un petit nuage cotonneux de mots pour me réconforter d’une journée fort maussade. J’étais donc résolument ouverte d’esprit et peu exigeante – un roman de la célèbre collection Harlequin m’aurait comblée ! Hélas, le cruel manque de réalisme du récit fut un véritable obstacle à mon appréciation de cette lecture. Il me fut totalement impossible d’adhérer au récit et encore plus difficile de me détendre, tant ma lecture fut déplaisante ! Afin d’illustrer mon propos, je vous propose un résumé des 180 premières pages de ce roman :


La patronne d’une société créatrice de parfum vient de rencontrer Karl Lagerfeld : ce dernier souhaite un parfum inédit aux senteurs de l’Amour et c’est Gilles qui est désigné pour cette tâche. Si l’idée est acceptable, ce sont les personnages qui ne le sont pas. Difficile d’expliquer mon ressenti, tant l’invraisemblance du récit fut pour moi une évidence frappante ! Les réactions des personnages sont franchement improbables et la formulation des dialogues l’est tout autant. Karl Lagerfeld a entendu parler d’une fleur qui sent l’Amour, la patronne décide de croire sur parole ce prestigieux client et tant pis si Gilles, l’un de ses meilleurs spécialistes, affirme que cette fleur n’existe pas, que Karl est un rêveur et qui si une telle fleur existait, le monde en aurait assurément entendu parler. Le client est roi et la patronne croit le richissime Karl, qui lui a vaguement expliqué où trouver cette fleur : c’est un travail pré-mâché, il n’y a plus qu’à aller la cueillir ! Au point qu’on se demande pourquoi Karl ne s’y rend pas lui-même, car les personnages n’ont de cesse de vanter les mérites de cette légendaire fleur et les sommes colossales qui tomberaient assurément entre les mains de son bien chanceux possesseur. Nulle recherche sur les légendes associées à cette fleur ou l’endroit où celle-ci est censée croître : c’est comme si les valises de Gilles étaient déjà bouclées, on ne se pose quasiment aucune question. Ah, si ! On se questionne sur l’Amour, qu’est-ce donc que ce sentiment ? Alors la patronne convoque son responsable de production et lui pose la question, escomptant que ce spécialiste des mathématiques sera également spécialiste en amour. Vous pensiez, braves lecteurs, que ces grosses entreprises qui pensent la nouveauté, recherchent l’innovation, fabrique du sur-mesure et brassent des millions de dollars étaient capables de rassembler les meilleurs spécialistes afin de résoudre une question essentielle à la production d’un nouveau produit ? Eh bien vous vous trompiez !

 

« Elle appuya sur l’interphone.

Pam, vous pouvez venir un instant avec Leroy, je vous prie ?

L’assistante de Marsha et le responsable de production se glissèrent dans le bureau.

-Tomber amoureux, nous savons tous ici ce que c’est. Mais aimer, qu’est-ce qu’aimer ?

La perplexité que j’avais lu sur ses traits un instant plus tôt se devinait maintenant sur les visages des arrivants. Pam leva la main discrètement.

-Pam ? Vous voulez nous dire quelque chose ?

-Aimer, c’est aimer l’autre pour ce qu’il est et comme il est, et c’est aussi avoir envie de faire des choses pour lui et avec lui, par exemple prendre un super brunch le dimanche matin et goûter ensemble cette nouvelle confiture dénichée au marché bio de Long Island, partager des émotions, en faisant l’amour ou en allant au cinéma. Et faire des bébés ensemble. Aimer, c’est se dire chaque matin que l’on est deux et que l’on est plus forts parce qu’on forme cette petite entité qui décuple notre énergie.

-Ca ne nous donne rien d’un point de vue de la flagrance, dis-je, conscient d’être un peu rabat-joie. En tout cas rien qui soit essentiel ou universel, à part éventuellement l’odeur de la sueur et celle du sperme. Cela nous donne le café, les oeufs au bacon ou le bagel cream cheese, la confiture, il faudrait savoir à quoi, les draps, lavés avec quelle lessive et quel adoucisseur, à déterminer, le parfum de cette femme mêlée à la sueur, l’odeur de la mer et de la campagne pas loin, si nous sommes à Long Island. Et éventuellement, l’odeur d’un bébé.

-L’amour, c’est un peu le contraire des mathématiques, se lança Leroy. L’ensemble A rencontre l’ensemble B et l’intersection s’appelle C. Quand on s’aime, C n’est pas juste une portion commune à A et B mais quelque chose d’extrêmement puissant dont la valeur est bien supérieure. On pourrait presque s’amuser à le quantifier. 1+1 = 1 000.

-Hum… merci, Leroy, merci, Pam, dit Marsha. Nous allons prendre un peu de temps pour cerner le contenu de ce mot. Que chacun réfléchisse de son côté, et surtout toi, Gilles. On se revoit tous d’ici une semaine pour faire un point. »


Après ce brain-storming percutant, la patronne décide de consulter sa voyante. Bah oui, pourquoi consulter une encyclopédie, une mappemonde ou internet ? Une voyante, c’est une solution résolument moderne et efficace pour obtenir la réponse à un problème donné. D’ailleurs, celle-ci lui explique immédiatement où pousse la fleur inconnue du monde entier et recherchée désespérément de tous, et lui montre la photo de celui qui doit aller la chercher : c’est Gilles. Miraculeux. La patronne de cette très grosse société qui brasse des millions fonde donc une décision à l’impact financier colossal sur les visions d’une voyante et ordonne à Gilles de partir au plus vite cueillir la fleur. Quand enfin, après quelques chapitres, notre rat de laboratoire peureux accepte de partir, tel Indiana Jones, dans un endroit isolé du reste du monde et extrêmement dangereux – nul doute que ce scientifique passionné de microscopes possède les compétences requises pour ce genre d’expédition – sa patronne lui promet que le Pentagone le retrouvera et le ramènera au pays au moindre souci. Pourquoi s’en faire, alors ?


A ceci vient se greffer une histoire d’amour banale et ennuyeuse. Le récit d’une rencontre amoureuse fortuite et inespéré, suivi d’un amour total et sans précédent. Les années s’écoulent dans la joie et le bonheur pour ce couple qui s’entend à merveille malgré les voyages de l’un et les concerts auxquels assiste l’autre. Tant de bonheur se doit d’être célébré par un mariage, l’événement aura lieu dans quelques jours. En couple moderne et soucieux des apparences, Gilles et sa fiancée décide de partir en lune de miel avant la cérémonie, afin de revenir bronzés pour les photos, reposés et amoureux plus que jamais. Sauf que, forcément, la lune de miel tourne au vinaigre. Sans les klaxons, les sirènes d’ambulances, les odeurs de fritures et les rues bondées de monde, leur amour ne peut exister. Le couple s’ennuie. Fort heureusement, une dame âgée vit sur cette île – une vieille dame mystérieuse, au regard empreint d’une tristesse mystérieuse, qui vit seule sur une île paradisiaque pour des raisons mystérieuses, et qui va faire la causette à Gilles, trop content de s’éloigner de son assommante fiancée. En quelques phrases énoncées d’une voix tremblante, cette vieille dame lui raconte son histoire. Son naufrage, son sauveur à la peau noire deux fois plus âgé qu’elle et qui va veiller à son prompt rétablissement jusqu’à ce qu’elle soit en mesure de repartir à New York, puis sa vie banale de mère et de femme mariée. Et puis ses regrets, forcément, de ne pas être restée auprès de cet homme âgé qui la désirait. Ils ne partageait rien, ne discutaient pas ensemble, étaient de parfaits inconnus l’un pour l’autre et elle n’avait même pas songé à lui demander son prénom, cependant elle se cramponne des dizaines d’années plus tard au souvenir de cet homme qu’elle regrette amèrement. En somme, elle souffre de ne pas lui avoir offert sa virginité. Fantasme de la vieillesse pour le lecteur attentif, mais drame du grand amour perdu pour ces personnages incroyablement crédule. Bingo, Gilles comprend tout. C’est ça, l’Amour. Avoir quatre-vingt ans et acheter une île déserte pour se dessécher au soleil dans l’attente d’un homme d’environ cent ans, dont le brûlant désir – soixante ans plus tôt – pour une jeune blanche de dix-neuf ans ne pouvait être que le signe incontestable d’un amour pur, sincère et unique. Fort de ses déductions, Gilles annonce fièrement à sa fiancée que point de mariage il n’y aura, leur amour n’en est pas un – parce que, comprenez vous, sa fiancée ne l’attend pas désespérément sur une plage de sable rose. Elle vit à ses côtés jour après jour, l’écoute, le comprend, le console, le câline : ce n’est pas ça l’Amour. Gilles à tout compris et nous aussi.


Alors Gilles fait sa valise, se rend à l’hôtel le plus proche et quelques jours plus tard, il emménage dans un appartement riquiqui rien que pour lui. Mais lorsqu’il se lève le lendemain matin, c’est le drame. Tragédie de l’homme abandonné à sa paresse : les placards sont vides. Rien à manger, rien à boire. C’est l’heure des remises en questions : Gilles se dit que, quand même, il est carrément frappé d’avoir plaqué sa nana pour une histoire aussi abracadabrante. Alors il se rend au chevet de sa belle afin de baver un pardon affamé, mais lorsqu’il pousse la porte, point de femme à la maison. Tragédie de l’homme abandonné à sa bêtise ! Un coup de fil aux beau-parents résoud l’énigme : son intrépide amoureuse est partie en Chine à la recherche de l’introuvable fleur d’Amour. Est-ce dans le but de la lui offrir ou dans l’espoir que celle-ci agira comme un philtre d’amour sur Gilles, on ne le saura jamais. Elle est partie chercher la fleur, point d’autre explication. Alors, sans hésiter, Gilles attrape sa valise qu’il n’avait pas eu le loisir de défaire et décide de partir à la recherche de son aventurière de femme. 


Au travers de cette double quête qu’est la recherche de son Amour et de la fleur d’Amour, le récit propose un voyage initiatique au cours duquel Gilles devra apprendre à se connaître afin de devenir lui-même. Précisons tout de même qu’il s’agit là de ma conclusion personnelle suite à un travail de réflexion, car le récit est tellement saugrenu qu’il n’aboutit en réalité à rien. Par contre, au travers des erreurs qui jalonnent le récit, on finit par comprendre les intentions de l’auteur, ce qui est tout de même appréciable lorsque l’on passe un aussi mauvais moment de lecture !


Certes, je suis dure dans mes propos, mais les trois cent cinquante-deux pages que composent ce roman sont toutes aussi décevantes et insensées. Gilles décide de sa destination en consultant une thèse vieille de trente-six ans et qui suppose, dans son introduction, que la fleur pousserait dans une montagne en Chine. Au passage, il faut accepter l’hypothèse improbable que sa fiancée a également lu cette thèse dont il ne reste qu’un seul exemplaire dans le monde. Donc, fort de sa trouvaille, Gilles part sans réfléchir, sans prévoir le matériel ni les vivres dont il aura besoin pour camper ou pour voyager, sans même concevoir de plan pour retrouver sa fiancé. Il est persuadé que dès son arrivée en Chine et simplement en brandissant la photo de celle-ci, les autochtones du coin lui indiqueront le chemin à suivre pour la retrouver. Le monde est beau, le monde est gentil. Dans l’avion, il se lie d’amitié avec une femme d’une cinquantaine d’années et décide de s’octroyer une journée de tourisme en sa compagnie, eh ! Pourquoi pas ? Sa fiancée peut bien attendre une journée, non ? Ce n’est pas comme s’il était parti à sa recherche ! Gilles rencontre ensuite un guide dévoué, qui se démène bien plus que lui pour retrouver sa femme disparue et cela sans jamais réclamer d’argent, mais Gilles ne trouve pas cela étrange. Puis, il rencontre un américain aux couleurs de sa ville natale, gentil, serviable et amical, qui s’embarque avec eux dans l’aventure juste pour le plaisir d’aider, avec dix milles dollars en liquides sur lui et un matériel sophistiqué d’espionnage à bout de bras, mais Gilles ne s’inquiète toujours pas. Le monde est toujours beau et gentil. Quelle est la limite entre la naïveté et la stupidité ? Jusqu’au quasi-terme de son voyage, il reste persuadé qu’il est tombé sur de bons gars, loyaux et fidèles, dignes de confiance. Qu’importe que cet américain ait mis une puce sur sa chaussure pour ne jamais perdre sa trace ! C’était probablement un geste purement amical. Qu’importe qu’il ait prévu un matériel de randonnée, des vivres, plusieurs bidons d’essence, une bouteille d’oxygène et un téléphone satellite ! Ce n’est pas comme s’il avait tout prévu pour partir en expédition à la recherche de la fleur légendaire ! C’est simplement une heureuse coïncidence, pas de quoi s’affoler. Le récit aurait pu être perçu comme burlesque tant il regorge d’éléments saugrenus, si le texte ne transpirait pas d’intentions sérieuses et d’efforts évidents dans l’écriture. On ressent tellement les difficultés qu’a éprouvées l’auteur pour donner un semblant de logique à son récit que celui-ci acquiert une dimension tragique. 


« Quatre jours plus tard, nous n’avions plus rien à manger. Il nous restait encore des boissons, mais pour combien de temps? Notre réchaud à gaz ne tiendrait pas plus de quelques jours. Et nous n’avions pas de cartouche de gaz supplémentaire. Nous faisions bouillir la neige pour la boire, et économiser ainsi les quelques canettes qui nous restaient. Paul soutenait qu’un homme peut s’abstenir de manger sans danger au moins une semaine, s’il boit. Devrions-nous tuer un chameau ou une antilope pour nous nourrir ? Cette idée m’était franchement insupportable. Nous commencions à atteindre la limite de nous-mêmes. »


Ainsi, il faut être honnête, l’écriture est mauvaise. Je pense que Caroline Bongrand ne ressentait pas son histoire et que ses personnages ne vivaient pas en elle. J’ai la sensation qu’elle souhaitait écrire certaines réflexions à propos de l’Amour et des sentiments qui s’en approchent, tels que le sentiment amoureux, l’attachement et l’amitié ; je crois également qu’elle souhaitait écrire un récit ayant trait aux parfums dont elle semble raffoler, d’après ce qu’elle écrit dans les pages de remerciement et les nombreuses recherches qu’elle a entreprises à ce sujet. L’auteur a donc probablement essayé de construire une trame capable de rattacher ces deux thèmes ensemble afin de pouvoir y déverser le fruit de ses réflexions et de ses investigations. Malheureusement, l’intrigue est mal imaginée, le texte est branlant et invraisemblable. Les bases de l’histoire sont mal posées et trop peu expliquées, de plus le récit est lent mais s’attarde sur des éléments de moindre importance tel que la conception des parfums, très détaillée grâce à de nombreux termes techniques. De ce fait, les passages essentiels sont négligés, voire expédiés car on a réellement la sensation que l’auteur souhaite se débarrasser des passages complexes requérant trop d’imagination et d’explications. Il en est de même des transitions entre chacune des aventures de Gilles, qui sont à la fois très peu justifiées et ahurissantes de coïncidences et de naïveté. Il est impossible de ne pas s’apercevoir des facilités prises par l’auteur pour faire avancer son récit ! Or, je n’approuve pas du tout cette manière d’écrire, il s’agit presque d’un manque de respect envers le lecteur qui a tout de même investi vingt euros dans ce roman dans l’espoir de se divertir d’une agréable histoire. Il existe des formes d’écriture modernes plus adaptées que le genre romanesque pour présenter au monde le fruit de ses réflexions, tel que le Café Voltaire par exemple. C’est vraiment dommage d’en arriver à un tel résultat car les pensées défendues par l’auteur, bien que peu originales, étaient intéressantes ; hélas, même leur présentation est peu soignée car loin d’être subtiles ou poétiques, ces réflexions sont présentées sous forme de lourds paragraphes moralisateurs qui alourdissent un texte déjà trop fragile.


« En combien de temps une amitié se crée-telle? Que faut-il finalement? Deux personnes dans le même état d’esprit exactement, au carrefour de leur existence, seules devant un monde qui paraît vouloir leur échapper, deux personnes qui paraissent un peu désarmées mais se montrent déterminées, malgré cela, à l’étreindre, à l’embrasser. Peu importe qu’il s’agisse d’une femme, d’un homme, que l’un vive à Manhattan et l’autre dans une banlieue de Cincinnati. Quelque chose en eux reconnaît l’autre comme son frère humain. Il y a les mêmes noeuds, les mêmes interrogations, les mêmes espérances, la même volonté d’essayer de faire mieux. Lorsque les circonstances sont assez pénibles, les liens se resserrent d’autant. Pékin, il n’y avait rien de véritablement éprouvant à Pékin. Et pourtant. Ce n’était déjà plus l’Amérique et pas encore l’aventure. J’étais sur cette passerelle qui relie hier à demain, comme suspendu au-dessus de ma vie. »


Même la plume de l’auteur ne parvient pas à faire oublier ces erreurs au lecteur. Le vocabulaire est courant voire familier, la syntaxe peu soignée et résolument moderne, le style fort banal et peu travaillé. C’est l’intégralité du roman, aussi bien le fond que la forme, qui m’a profondément déçue. Je conseille donc aux lecteurs de ne retenir que la quatrième de couverture et d’imaginer eux-mêmes une jolie histoire autour de cette fleur fabuleuse. 

 

 

Je remercie sincèrement la maison d’édition Robert Laffont pour la confiance dont elle m’honore.