La fille qui lisait des romans d’amour

Ecrit par Inara Lavey,

Publié aux éditions Bragelonne, collection Milady,

 Poche, 288 pages.

(Résumé personnel)

Un visage qui disparaît derrière d’affreuses lunettes d’une taille exagérée, des cheveux bruns et ternes qui encadrent une silhouette discrète et banale, ainsi se profile une héroïne au mauvais caractère qui s’habille chez Monoprix en rêvant au grand amour. Cassandra a toujours la tête dans les nuages, ou plutôt dans ses fantasmes érotiques : qu’elle soit dans un restaurant, invitée à une soirée exotique, en compagnie d’un bel homme ou dans un bar à siroter un cocktail, Cassandra fantasme délicieusement toute la journée à ce bel homme aux cheveux de jais, grand ténébreux au corps puissant mille fois imaginé lors de ses lectures sentimentales. Dix années à rêver d’un corps viril et musclé, d’une voix tendre et sensuelle, de gestes romantiques et passionnés… Cassandra pourrait modeler son homme idéal dans de la glaise tant elle a rêvé de son corps, de ses gestes, du timbre de sa voix et du moindre petit détail sexy, jusqu’à la forme qu’imprime son pénis en érection dans un jean noir moulant.

Se retrouvant célibataire pour la énième fois, Cassandra prend l’avion pour rejoindre sa meilleure amie, une adorable Barbie qui n’a pas sa langue dans sa poche. Celle-ci l’attend à l’aéroport avec son cousin, Connor, un joli garçon taquin et moqueur qui exaspère Cassandra dès leurs premiers échanges. Arrivée à l’hôtel réservé par son amie pour leurs petites vacances entre copines, la jeune femme rencontre Raphaël, l’associé de Connor : love at first sight ! Raphaël est son fantasme devenu réalité, son idéal en chair et en os qui va enfin pouvoir combler tous ses désirs : Cassandra s’embarque alors pour un grand huit sentimental, le cœur à l’envers et les yeux dans les étoiles…

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L’écriture est toute simple, très naturelle et agréable à lire : on s’identifie facilement à cette jeune femme pleine de défauts et au charme inconscient, éternelle maladroite qui aimerait faire de sa vie un véritable conte de fée ! Le style se veut personnel et franc, d’une sincérité souvent très drôle et touchante : j’ai bien souvent souri à cette histoire qui regorge de situations pittoresques ! Le roman propose également d’alléchantes scènes torrides qui s’apparentent aux fantasmes féminins les plus courants : la jouissance féminine est ainsi mise en avant dans des scènes très joliment écrites et facilement imaginables, et l’on se prend bien sûr à rêver aux côtés de cette héroïne un peu sotte, mais si attachante !

Alors bien sûr, il y a quelques défauts inhérents à cette histoire : un manque de vraisemblance évident et qui peut éventuellement lasser une lectrice exigeante, des personnages qui confondent sentiments amoureux et désir physique, quelques préjugés envers les lectrices de romans sentimentaux et une leçon d’amour en filigrane qui n’est pas franchement nécessaire, cependant l’humour distillé tout au long de l’histoire prend le pas sur ces défauts qui étaient finalement attendus, puisqu’il s’agit d’un petit roman sentimental, donc léger et superficiel !

La fille qui lisait des romans d’amour est un roman sensuel, drôle et addictif qui se lit facilement et avec plaisir. Un très bon moment de lecture !

Ce roman a été lu pour Les Chroniques de l’Imaginaire, équipe de chroniqueurs diablement efficaces dont je suis heureuse de faire partie ! Merci aux éditions Bragelonne pour la confiance dont elles nous honorent !